- CODÉINE
- CODÉINECODÉINEAlcaloïde naturel constituant de l’opium, la codéine, ou méthylmorphine, dérive de la morphine par méthylation. Elle est utilisée en médecine comme anti-tussif et comme analgésique, mais cette dernière action est six à sept fois plus faible que celle de la morphine. La codéine est administrée par voie orale en sirops contre la toux; elle a des effets antispasmodiques et sédatifs. Elle est aussi associée avec des analgésiques non narcotiques et administrée oralement pour atténuer la douleur; parfois elle est, en tant qu’analgésique et que sédatif, utilisée en injections hypodermiques.La codéine peut être extraite de l’opium (produit de la dessiccation de l’exsudat laiteux fourni par l’ovaire immature du pavot à opium: Papaver somniferum ), mais la plus grande partie de la codéine utilisée dans l’industrie pharmaceutique est obtenue à partir de la morphine.La codéine, qui fut isolée pour la première fois de l’opium par le chimiste français Pierre Jean Robiquet en 1832, cristallise avec une molécule d’eau en gros prismes translucides. Elle se comporte comme une base monofonctionnelle en donnant des sels, parmi lesquels le sulfate et le phosphate sont les plus fréquemment utilisés en médecine.Au point de vue chimique, la codéine est un alcaloïde du groupe du phénanthrène, dont tous les membres ont des similitudes structurales et thérapeutiques. À cause de ses effets narcotiques, cette drogue n’est utilisée que sous le contrôle d’organismes gouvernementaux. Elle ne donne lieu qu’exceptionnellement à des phénomènes d’accoutumance et d’assuétude, car elle ne provoque pas d’euphorie. La formule chimique de la codéine est C18H213.• 1832; du gr. kôdeia « pavot »♦ Alcaloïde dérivé de la morphine, extrait de l'opium. Sirop antitussif à la codéine.Synonymes :- méthylmorphinecodéinen. f. MED Dérivé de la morphine (méthylmorphine), utilisé comme sédatif et antitussif.⇒CODÉINE, subst. fém.Alcaloïde à propriétés narcotiques, extrait de l'opium ou préparé par synthèse à partir de la morphine et utilisé comme sédatif de la toux. Synon. méthylmorphine. Une potion composée de bromure, de morphine, de codéine, enfin d'un choix des plus aimables stupéfiants (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1889, p. 932). Le matin et le soir j'ai des quintes de toux abominables. On les avait d'abord fait disparaître avec de la codéine (MÉRIMÉE, Lettres à la famille Delessert, 1870, p. 145).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1832 (ROBIQUET, Nouvelles Observations sur les principaux Produits de l'Opium, Annales de Chimie et de Physique, t. 51, Paris, Crochard, p. 264 : Cette matière, à laquelle j'ai donné le nom de codéine). Formé sur le gr.
« tête de plante (en particulier de pavot) »; suff. -ine. Fréq. abs. littér. :4.
DÉR. Codéthyline, subst. fém. Homologue de la codéine, préparé par synthèse à partir de la morphine et utilisé, sous forme de chlorhydrate, comme analgésique (en collyre), hypnotique et calmant de la toux. Synon. éthylmorphine. Attesté ds Lar. 19e Suppl. 1890-Lar. encyclop. et ds QUILLET 1965. — 1re attest. 1890 (Lar. 19e Suppl.); du rad. de codéine et de éthyle, suff. -ine.codéine [kɔdein] n. f.ÉTYM. 1832; du grec kôdeia « pavot », et suff. -ine.❖♦ Chim. Alcaloïde extrait de l'opium ou préparé par synthèse à partir de la morphine. || La codéine a des propriétés narcotiques et est utilisée comme sédatif de la toux.➪ tableau Noms de remèdes.
Encyclopédie Universelle. 2012.